Long Encore est le chemin de l’Iter au Soleil

Quête éternelle, la fusion nucléaire fait dépenser des budgets financiers illimités. Parmi les nombreux projets, celui d’ITER souffre de larges retards et dépassements financiers. L’arrêt récent de la construction du tokamak imposé par l’ASN semble marquer un tournant important compte tenu des manquements répétés de l’organisation internationale ITER. Ce dernier épisode se déroule sur fond de révélations concernant le management déficient et des dissimulations techniques graves.

 

Du projet scientifique pharaonique lancé par Reagan et Gorbatchev dès 1985, visant une grande et rare collaboration internationale, il reste un projet éminemment politique. Les décisions y prennent le pas sur la Science. Comme tous les grands projets technologiques, le réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER a atteint son point de non-retour : trop d’argent a déjà été investi pour arrêter le projet. Les difficultés se multipliant, le flux d’argent ne se tarira sans doute plus pour simplement pouvoir mener à termes cette recherche.

Ces retards et surcoûts sont le fait de nombreux errements. Au passage, la pression sur les personnels en découlant sont le fait d’un ‘management toxique et d’une gestion salariale par la peur’. C’est tout l’objet du témoignage de l’ancien Directeur de la communication d’ITER Organization.

// En Bref //

• Retards programmatiques, budget dépassé se conjuguent désormais à d’autres faits majeurs récemment révélés

• Faux certificat d’assurance qualité, faux témoignages, sûreté défaillante, manipulations de données, erreurs de conception…

• L’avenir du projet nucléaire est suspendu par l’ASN à des solutions probantes et pérennes

• Afin de tenir le planning du projet devenu politique, un management toxique est supporté par les salariés

• Imprévu : des fissures cuasées par de la corrosion sous contraintes ont été constatées. Surcoûts et calendrier décalé à prévoir.

// En Bref //

Itérons les tenants et aboutissants 

 

Nous avons amplement déjà explicité ITER, mais un rappel succinct est bienvenu.

Selon les scientifiques convaincus, les réacteurs à fusion seront une source d’énergie ‘parfaite’, en ce qu’ils produiront de grandes quantités d’énergie avec peu de déchets radioactifs, seront incapables de générer les dangereuses réactions en chaîne incontrôlables et enfin auront l’énorme avantage de produire de l’énergie sans émettre de carbone. Dans cette optique, ITER sera le plus grand réacteur de fusion mondial (ce que l’on nomme un tokamak). Un gros challenge auquel participent des dizaines de pays et plusieurs milliers d’entreprises.

Mais des critiques existent, venues cette fois de scientifiques dubitatifs quant à la possibilité même de la fusion. La principale source de tritium émane quantitativement par exemple des réacteurs nucléaires à fission, le combustible n’existant pas naturellement sur Terre. Encore, les réacteurs consomment une bonne partie de l’énergie qu’ils produisent (ce que l’on nomme la dérive d’énergie parasite). Aussi, les dommages causés par le rayonnement neutronique (entre autres difficultés) dans la paroi solide de la cuve pourraient être pires que ceux constatés dans les réacteurs à fission (les énergies neutroniques issues de la fusion sont plus élevées) et la corrosion du système d’échange de chaleur pourrait être plus rapide que calculée, entraîner le rejet de tritium radioactif dans l’atmosphère ou dans les ressources en eau locales. Enfin, le tritium serait dispersé sur les surfaces de la cuve de réaction, les injecteurs de particules, les conduits de pompage et d’autres matériels annexes tout autant contaminés…

En pratique, chacun doit admettre que les technologies dévolues à la fusion nucléaire n’ont fait encore aucune preuve de leur efficience et de leur impact minimisé sur l’environnement, sur la santé des personnels.

 

Mise à jour (novembre 2022) : Bon, c’est médiatiquement plus discret car impactant seulement une structure en devenir et pas encore en service. Mais la fuite n’en fait pas moins tâche sur un projet de si haute technologie et supposément encadré de nombreuses certitudes scientifiques, de calculs et simulations précises. Une fuite ? Après deux années d’assemblage forcené, des fissures ont été détectées au sein du revêtement thermique de l’un des 9 segments géants formant les parois du tokamak, fissures de l’ordre de 1,5 à 2,2 millimètres de profondeur. Les autres modules installés devront être surveillés pour en certifier la bonne tenue

L’organisation Iter elle-même ne craint pas de parler de problèmes de « grande dimension ». Pour quelques millimètres ?… En cause, apparemment des défauts de corrosion touchant « les boucliers thermiques et les secteurs de la cuve à vide ». Sacrées corrosions. Ici, les contraintes sont tellement extrêmes (températures, vide…), les stress mécaniques si importants que les microscopiques imperfections mettent en péril sans doute le système entier qui serait mis en fonctionnement, machine géante dont la géométrie magnétique doit en effet être la plus parfaite possible pour confiner le plasma. Depuis plus d’un an que ce problème s’est révélé, l’enquête laisse entrevoir une causalité liée à la « flexion et le soudage des tuyaux de fluide de refroidissement […] aggravé par une réaction chimique lente », une corrosion du revêtement argentique due à la présence de résidus de chlore. D’où cette « fissuration par corrosion sous contrainte » dans les conduites, corrosions décidément très popularisées ces dernières semaines.

Que le problème soit ponctuel ou systémique, il n’en demeure pas moins que cet incident va engendrer examens et vérifications approfondis, réparations voire modifications. In fine quelque retard dans le calendrier des opérations de test (envisagées dans un premier temps en 2025) et du lancement de la première fusion (programmée initialement pour 2035). Compte tenu du désagrément conséquent cependant que ce réacteur de quatrième génération est impatiemment attendu pour fournir l’énergie illimitée, le surcoût ne revêt que peu d’importance pour les 35 pays réunis autour de ce programme international déjà débordant.

Aussi, avant même sa mise en service, Iter va devoir procéder au démontage de chacun des gigantesques segments (18 mètres de haut pour 1 350 tonnes l’unité, rappelons-le…). Les prétentions originelles de ce chantier gigantesque sont-elles surmontables, compte tenu des marges techniques de tolérance très faibles nécessaires à son efficient fonctionnement ?

ITER en plein éclatement atomique ?

 

Michel Claessens a été Directeur de la communication et des relations extérieures au sein de l’Organisation ITER entre les années 2011 et 2015 (il a été par la suite fonctionnaire européen ‘ITER policy officer’ pour la Commission européenne de 2016 à 2021 après un détachement éphémère à l’agence ‘Fusion for Energy’ de Barcelone, siège de l’agence européenne chargée de gérer la participation de l’Union européenne dans le projet).

Il a choisi de témoigner le 28 février 2022 devant la Commission de contrôle budgétaire de la Commission européenne. Cette dernière l’a accueilli sous le statut de lanceur d’alerte afin de révéler des situations particulièrement anormales.

(intervention à partir de 17:09:35)

Nous revenons avec lui sur les détails des éléments divulgués.

Sous la pression des objectifs que cette vitrine mondiale doit tenir, dans le contexte d’un chantier passé de 5 à plus de 48 milliards d’euros (intégrant la désactivation et le démantèlement) et ayant cumulé 10 années de retard, il est clairement question de pressions hiérarchiques fortes mais surtout de tentative de dissimulation de défauts du réacteur expérimental. De telle sorte que la gestion calamiteuse du programme pourrait mettre en cause la sûreté du futur réacteur.

Des licenciements abusifs sont établis (trois employés ont été virés pour avoir refusé d’installer des pièces présentant un risque mortel pour le personnel de maintenance), des contrats ont été modifiés illégalement, des démissions se sont succédé (telles celle du responsable de l’assemblage du réacteur à qui l’on imposait de faire de faux témoignages). Mais depuis quand date ce processus de décision défaillant ?

  Ces deux dernières années, le projet a pris une tournure inquiétante. Les prémisses remontent à la nouvelle Direction mise en place en 2015. Cela s’est aggravé depuis les premières alertes, telles des retards supplémentaires, malgré des engagements à tenir le calendrier et le budget, et les relations avec l’ASN se sont dégradées .

Le chantier a en effet été tout dernièrement stoppé par l’ASN, décision exceptionnelle. Cette dernière indique à l’Organisation ITER de ne ‘procéder à aucune action […] concernant les secteurs de la chambre à vide [endommagés à la suite d’une chute]. Une revue de conception approfondie doit être réalisée avant que […] l’autorisation d’assembler le tokamak [ne soit accordée]’. L’ASN ne fait rien de moins que manifester de façon criante son insatisfaction. C’est que que l’Autorité de sûreté nucléaire aura été échaudée par le manque de réactivité de l’Organisation ITER à répondre à ses observations transmises par deux fois en juillet et octobre 2021. Et du peu d’entrain de cette dernière à vouloir coopérer, rendant des visites de zones difficiles et des demandes de documents non honorées ou des transmissions de dossiers bien trop procrastinées.

(extraits des lettres adressées par l’ASN à ITER Organization)

Finalement, en ce 5 janvier 2022, aucune activité d’assemblage (dont celui des deux secteurs de la chambre à vide ‘affectés de non-conformités dimensionnelles’, qui auraient dû au final être installés dans la fosse du tokamak) du réacteur n’est plus désormais autorisée, faisant courir le risque d’un arrêt du projet à plus long terme si des solutions pérennes ne devaient être apportées.

  Nous sommes à l’heure actuelle à un blocage de l’assemblage. Tant que trois problèmes ne sont pas résolus. […] Apparemment des pièces, des parties de ces secteurs de 13 mètres de haut, seraient tombées. Ces infimes décalages entre les secteurs empêchent une soudure [et une étanchéité] parfaite[s]. […] Il y a un problème avec les murs de protection biologique qui entourent les trois bâtiments du site dont le bâtiment réacteur. A cause d’erreurs de conception et de fabrication, la protection biologique est environ 30% inférieure à ce qu’elle devrait être. Ces dérives peuvent être considérées comme inacceptables car elles concernent directement le personnel et la radioprotection. Une dose plus importante des rayonnements passerait à l’extérieur des bâtiments et exposeraient directement les travailleurs et les personnes qui passeraient à proximité. Ces erreurs sont originelles et n’ont été détectées que récemment. L’ASN a demandé une solution technique à l’Organisation ITER qui n’a pas satisfait [les attentes de l’ASN]. Comme il est question d’installer des pièces supplémentaires pour protéger davantage le monde extérieur, l’ASN attend les calculs pour s’assurer que le radier prévu pour soutenir 400 000 tonnes résistera au nouveau poids .

Des retards importants dans la conception de l’installation de stockage des déchets tritiés sont également à déplorer. Mais surtout, il est avéré que l’avancée du projet souffre de manipulations de données révélées par des sources internes (notamment pour réduire les retards apparents), de l’émission de faux documents d’assurance qualité… Il en découle la crainte que les défaillances dans la gestion managériale du projet, mobilisée pour en tenir les délais coûte-que-coûte, n’entraînent des erreurs techniques dans l’assemblage et le fonctionnement du réacteur. La falsification de certificats de qualifications de soudeurs aura fini de rompre la transparence et la sincérité que l’ASN était en droit d’exiger de la part de l’exploitant.

Une autre critique se sera faite jour. S’agissant du caractère suffisant des dispositions de protection contre les rayonnements ionisants, l’IRSN estime que leur niveau de développement ne permet pas de ‘conclure quant à leur faisabilité technique, à leur efficacité ou à l’impact sur la sûreté des solutions actuellement retenues’. L’exposition du public et des travailleurs à ces rayonnements aura été sous-estimée.

  A ma connaissance, les méthodes de calculs ont été modifiées pour que les résultats apparaissent meilleurs. […] Si on ne prend pas les bonnes mesures, cela peut être un gros problème de santé pour les travailleurs. Et deux chercheurs ont démissionné en constatant le peu de sérieux que mettait l’Organisation ITER dans la maîtrise des risques liés au béryllium .

De fait, deux scientifiques, experts mondiaux du béryllium, ont récemment démissionné, estimant que l’Organisation ITER ne prend pas assez au sérieux les risques de l’usage du béryllium, un métal très toxique utilisé pour recouvrir le mur interne du tokamak et présent en masse (12 tonnes sont réparties sur une surface de plus de 600 mètres carrés). Pour eux, il s’agit d’une ‘négligence intentionnelle’ puisqu’aucune mesure n’est prise pour assurer la sûreté et protéger la vie de ces salariés, ni plus de plan de gestion et de contrôle du béryllium ne sont envisagés. C’est que la poussière de béryllium (matériau particulièrement sujet à l’effritement) crée des lésions dans les poumons, stades cliniques de la bérylliose chronique. Un risque qui pourrait concerner un travailleur sur cinq.

En sus, à cause de traces d’uranium(U235) dans les feuilles de béryllium et sous l’impact des neutrons, de l’iode (I131) va être libéré, à raison d’au moins dix fois les quantités relâchées par un réacteur de fission à eau pressurisée en cas d’accident, selon des simulations techniques.

  Les décisions ne sont pas comprises et les collègues sont poussés à prendre des risques. Certains ont dû travailler sur des installations non conformes, non validées du point de vue de la sécurité… L’un d’eux a eu d’ailleurs un accident du travail. Il y a de gros problèmes, qui ont engendré un suicide [sur le site Fusion for Energy] à Barcelone… Ce n’est pas la même organisation et même structure que sur le site de Cadarache mais tout est lié, le stress est terrible et a percolé dans toute l’organisation .

L’expression des salariés n’est pas aisée et rendue même difficile compte tenu de leur statut particulier. Cela rend le témoignage de M. Claessens d’un intérêt d’autant plus particulier.

  Le problème est que cette organisation internationale n’est pas soumise [statutairement et légalement] en tant que telle comme une entreprise française. Cela concernant 1000 personnes bénéficiant de régimes spéciaux. Ils ne paient par exemple pas de sécurité sociale… Si un salarié de l’Organisation ITER perd son travail, il n’a pas droit à des allocations de chômage. Cela empêche les salariés d’être libres de s’exprimer, de critiquer… Toutes les sociétés intervenant sur les sites sont quant à elles soumises à leur législation nationale respective .

In fine, qu’ils soient inhérents à la complexité du projet ou subséquents à des gestions frauduleuses couvertes sous l’autorité de la Direction, ces retards précipitent un peu plus ITER vers une situation d’obsolescence avancée.

  Jusqu’à à peu près 2015, le design de la machine et de certains bâtiments n’était pas complètement arrêté. Les collègues de certains départements profitaient de cela pour apporter des modifications, des améliorations technologiques… [A son arrivée,] le Directeur général a décidé de geler la conception du réacteur une fois pour toute pour finaliser les bâtiments autour, les systèmes techniques, car cela était un jeu sans fin finalement : on améliorait tel composant mais cela avait parfois un impact plus ou moins important sur d’autres composants voire sur les bâtiments. ITER devait fonctionnait en 2016, cela a été reporté à 2025 voire selon du personnel en interne pas avant 2030/2031 pour ce qui concerne le premier plasma, ce qui n’est pas encore la phase nucléaire qui interviendrait quant à elle en 2035/2040. Donc entre 2016 et 2040, cela est énorme : ITER est déjà dépassé technologiquement parlant. Il y a de nouveaux matériaux pour les aimants supraconducteurs, que vont exploiter d’autres projets privés. [Compte tenu des sommes engagées], ITER ira jusqu’au bout et je suis convaincu qu’il doive aller jusqu’au bout. Il ne faut pas oublier que c’est une expérience qui va apporter de nombreux informations et enseignements pour la Science, pour la technique et peut-être alors ouvrir la porte au développement industriel de l’énergie de fusion. Les collègues sont fiers et motivés mais expriment aussi une souffrance omniprésente car le management est excessivement dur pour certains salariés .

La dimension politique n’est certainement pas à obérer, la hiérarchie ayant la volonté de ‘sauver la face’ à tout prix.

L’avenir du nucléaire en suspens 

 

Le réacteur thermonucléaire expérimental international est l’expérience scientifique la plus grande et la plus chère sur Terre à ce jour. La fierté de travailler pour ce projet complexe dont ont fait part les salariés d’ITER Organization et M. Claessens lui-même ne doit invisibiliser les innombrables problèmes de ce chantier, tant du point de vue technique que managérial.

Les manquements évoqués sont graves, en ce qu’ils ont pour conséquence aussi d’imposer une pression systémique aux équipes afin de tenir le planning devenu tendu. Pour l’ASN, une fois constatée factuellement et de façon réitérée la volonté de la Direction de l’Organisation ITER de ne pas répondre à ses obligations légales voire de falsifier ses données, l’arrêt du projet aura été une arme inévitablement actionnée. Depuis, les solutions proposées auront même révélé l’absence d’une ‘culture de sûreté’, faisant peser le risque ultime que le réacteur ITER ne puisse jamais fonctionner en raison d’erreurs et de décisions irréversibles, que cela concerne la maîtrise technique et pointue ou la limitation défaillante de l’exposition aux rayonnements ionisants, enjeu pourtant majeur pour une installation de fusion nucléaire.

Il y a tôt fait de confondre, comme c’est le cas dans certaines autres organisations, communication scientifique et relations publiques. Le public aura alors été sensibilisé à outrance de l’espoir résidant dans le projet de fusion ITER,  projet à même de produire six à dix fois plus d’énergie qu’il n’en serait introduit. Pourtant, la démontration d’amplification de puissance du réacteur n’a jamais été promise, seule l’amplification de puissance du plasma de fusion ayant été recherchée, soit une mesure sensiblement différente.

Outre les carences résumées ci-dessus, la désinformation aura porté sur un objectif scientifique jamais ou mal divulgué publiquement jusqu’à maintenant : l’ensemble du réacteur ne produira aucune puissance nette ou ne démontrera pas de gain de puissance. Oui, le réacteur ayant besoin de 500 MW d’énergie électrique pour initier les réactions de fusion et de 300 à 400 MW de puissance électrique tout au long de l’expérience (elle est conçue pour fonctionner pendant environ 500 secondes), aucune production continue d’énergie thermique n’est prévue en théorie et la puissance nette de la centrale sera sans doute proche de zéro.

  Il est évident que tous les systèmes de l’installation ITER consommeront plus d’énergie que celle produite par le plasma , a déclaré l’Organisation ITER.

ITER Organization elle-même aura confirmé que le réacteur thermonucléaire expérimental international n’est pas conçu pour produire de l’énergie nette, contrairement à ce qui a encore été avancé devant une commission sénatoriale en novembre 2021 par le Directeur général lui-même.

(extrait du rapport préliminaire à la Commission européenne de M. Claessens)

Les scientifiques de la fusion auront laissé ces divergences et ces malentendus perdurer, décennie après décennie. Pour ne rien arranger à la situation crisique, la guerre en Ukraine pourrait faire vaciller un peu plus l’un des programmes de recherche international parmi les plus ambitieux, ce grand défi d’organiser l’intégration de divers éléments fabriqués par différents pays co-contractants.

La Russie produit en effet un des éléments stratégiques du réacteur. Sa livraison n’est plus garantie en ce contexte exceptionnel. Les difficultés techniques et humaines ne semblent pas prêtes à être levées.

Pour aller plus loin